mardi 14 octobre 2008

Séances 25-26 (mars-avril 08) : M. del Castillo, La tunique d'infamie

Michel del Castillo : "La tunique d'infamie"

Remarque préliminaire sur le Condé 25 du 27 mars
Le jeudi 27 mars, pour le condé 25, nous n’avions pas préparé les ouvrages de Michel del Castillo et il y avait peu de présents. Nous avons donc décidé d’en profiter pour visionner « Le destin », un film de Youssef Chahine qui conte la tolérance et l’intolérance à l’époque du philosophe Averroes en Andalousie.

Michel del Castillo : quelques mots clés
De père français, mère espagnole… Voir quelques éléments de sa biographie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Del_Castillo ; http://www.micheldelcastillo.com/biographie.htm
A passé son enfance dans les camps après avoir été abandonné par son père puis par sa mère : d’abord en Allemagne durant la guerre, puis en Espagne en tant qu’orphelin. Il s’enfuit et s’ensuit une série d’aventures plus ou moins douloureuses avant de rejoindre la France et son père hautain. Il retrouve l’équilibre chez sa tante et surtout, il se dit lui-même, « sauvé par la littérature ».
On peut parler de résilience en ce qui le concerne, en référence au concept développé par Boris Cyrulnik : la capacité de retrouver un état stable malgré toutes les difficultés rencontrées qui aurait du l’amener à devenir fou. Le terme de résilience concerne à l’origine une propriété du matériau. Cyrulnik l’a adapté en psychologie.

La tunique d’infamie : « El sambenito »
Présentation par Teresa en espagnol :

Personajes: Manrique (inquisidor), Michel (escritor), su tío Padre Almagro (canónigo), el caballero y noble Gonzalvo (su amor verdadero).
Hay dos historias paralelas:
Una actual (la del escritor), que explica como en uno de sus viajes por España se encuentra con el personaje del inquisidor y empieza a escribir su historia y en muchos de los capítulos se desarrolla un diálogo entre ambos. El escritor habla de su personaje y lo juzga en tercera persona, pero el inquisidor le contesta muchas veces directamente en segunda persona para defenderse de las acusaciones del escritor y explicar los motivos de sus actos. Así se va entendiendo y conociendo la historia del inquisidor. Cada capítulo se desarrolla en diferentes lugares, los cuales son también visitados por el escritor que al final se va a descansar a un pueblo de Francia y allí termina su novela.

La otra es la de Manrique, que pasa su infancia en Soria, criado y educado por su tío Almagro (canónigo) que le inculca ideas abiertas y permisivas como las de Erasmo. Su tío es muy querido y admirado en su zona y nunca quiere subir de categoría en su carrera. En una ocasión cuando Manrique es niño todavía, su tío tiene que viajar al sur para limpiar la honra de su apellido y defenderlo de falsas acusaciones. Manrique sigue los pasos de su tutor y se hace sacerdote y gracias a los contactos de su tío con algunos personajes de la nobleza consigue llegar a ser inquisidor de Castilla. Manrique siempre sigue los legalismos en las acusaciones y en los juicios pero nunca asiste a los interrogatorios, por lo cual no llega a conocer la parte horrenda de su trabajo. Sí que observa, que muchas veces los acusados se quejan de que las acusaciones que pesan sobre ellos son falsas, sobre todo en el caso de los conversos. Éstos tenían que demostrar de manera más clara que los cristianos viejos su obediencia a la iglesia.
Se enamora de un noble (Gonzalvo) que es soldado y que muere en una batalla en Francia, los dos se enamoran porque son muy parecidos en el fondo y porque entre ellos se pueden permitir hablar y ser ellos mismos y demostrar su cinismo y profunda decepción de la vida, sin mostrar otra cara como hacen cuando se rodean de otras personas. Su amor es puro y profundo.
Manrique tiene cada vez más dudas sobre el trabajo que realiza, debido a su verdadero carácter y a las enseñanzas permisivas que ha recibido de su tío en la niñez, aunque defiende delante de los demás la necesidad de depuración y limpieza de las ideas religiosas.
En una visita a Granada es recibido por el inquisidor de allí, que para contentarlo le invita a presenciar un juicio con sus correspondientes interrogatorios contra una pobre vieja judía conversa acusada de practicar ritos de su antigua religión. Allí hablando con ella descubre que esta mujer es su tía y que él mismo pertenece a una familia de judíos conversos cuyas mujeres se casaron con gente de alto linaje pero que aún así, su propia madre no se salvó de la hoguera debido a falsas acusaciones. Manrique perdona a su pobre tía.
Después de darse cuenta de que toda su vida ha sido una auténtica mentira, su decepción y frustración son tan grandes que se retira a un pequeño pueblo en Flandes donde en ese momento las leyes religiosas son más permisivas y puede llevar una vida tranquila.


Débat
- C'est l'époque de l’expulsion des juifs qui ont été accueillis en Hollande. En Espagne ils pouvaient rester s’ils renonçaient à leur religion. L’enrichissement de la Hollande vient de là.
- Les juifs ont été expulsés mais les conversos, c’était une peine que tu traînais toute ta vie. Ca c’est pas très vrai car il y a des grands personnages qui sont des fils de conversos (Fray Luis de Léon). L’Espagne a été la première nation qui s’est formé politiquement : les expulsions ont eu lieu en France et en Angleterre. La légende noire de l’Espagne est peut-être montée par des jaloux.
- De l’autre côté de la méditerranée, la diaspora. Tu peux trouver des descendants de cette époque en Turquie.
- Sur le livre de la légende noire. Spinoza par exemple était un juif descendant des espagnols. Tout les pays n’aiment pas les insultes mais les espagnols pensent qu’ils sont maudits et ne se défendent pas.
- Walter Scott (opéra), Ivanhoe, Rebecca était juive, elle était complètement délaissée, méprisée mais elle avait beaucoup d’argent et elle pouvait faire ce qu’elle voulait. C’était en Angleterre.
- Le rejet des juifs en Russie, l’inquisition était chez les protestants, « un voleur a cent ans de pardon » (les pirates grecs volaient les espagnols pour la couronne anglaise)…
- Inquisition vient de France, du combat contre les Albigeois. Tout ne se nomme pas inquisitions même si c’est affreux (j’ai trouvé un article qui résume bien la naissance de l’inquisition et sa renaissance en Espagne : http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=12330420).
- Il y a quelque chose de suspect dans le roman. Nous ne pouvons pas juger des faits du XVème siècle avec nos idées d’aujourd’hui. Des choses qui étaient normales nous paraissent horribles.
- C’est un roman. Un écrivain qui se mêle de l’époque, il ne peut pas être très exact. A la Coruña on ne pouvait pas y avoir de jugement, il n’y avait pas d’inquisiteur. Comme à Bilbao, Santander, Vigo. On les faisait à Leon, Valencia, etc. Quand le commerce risquait quelque chose, le capitaine qui n’était pas un évêque mais qui avait l’armée… Ils ont pris trois marins hollandais, ils ont été amenés à saint jacques pour faire l’autodafé. Le capitaine a été cherché les trois marins pour les ramener au bateau car le commerce était plus important.
- L’inquisition était une chose épouvantable. Mais les anglais étaient horribles : on laisse voir l’intérieur de la maison pour éviter de se faire accuser d’être une sorcière. Tous les puritains de Massachusetts ne pouvaient pas porter de bijoux… On a besoin de loi parce que l’humanité a besoin d’une direction.
Quand on parle des puritains on croit qu’ils sont très bons. Mais on ne parle pas des horreurs…
- Beaucoup de conférence sur la guerre d’indépendance. Tout le monde pense que l’empire espagnol était bien pour les espagnols mais c’était un désastre. Elle a du supporter et organiser l’empire en Amérique comme en Espagne. Après l’indépendance ça a été le désastre, tout es revenu au chaos.
- Oui c’est un roman mais il est très marqué par une idéologie et il l’exprime à travers un roman. Un historien doit être neutre. Ca se voit qu’il n’est pas de droite car il parle mal de certaines choses.
- C’est un resentido : j’ai lu une biographie, par la vie qu’il a mené ; il garde en soi un sentiment contraire à l’Espagne…
- C’est un roman mais je pense que pour la plus grande partie du monde, le plus important c’est le roman et pas l’histoire. Ex : l’écrivain allemand qui a écrit Don carlos (Shieller), Philippe II est montré comme un vieux alors qu’il s’est marié à 32 ans, ce n’est pas vieux. La princesse de Valois…
L’Espagne a fait l’université, les monuments en Amérique, pas l’Angleterre…
- Maintenant je pense qu’il arrive quelque chose pareil en Allemagne avec la culpabilité qu’ils ont vis-à-vis des juifs. Il ne faut pas se sentir coupables, mais responsables. Je pense que c’est un fait de religions judéo-chrétiennes : on s’est senti coupable des choses qu’ont fait les évêques en amérique. C’est une sorte de façon de rejeter…
- Les australiens ce sont les anglais qui les ont envoyé et pas en vacances ! C’est aussi une question religieuse mais aussi de ceux qui ne croient pas. Mais ici ça n’existe pas : on a le droit de croire ou de ne pas croire. Mais on a du mal à arriver au respect…
- Les religions ne sont-elles pas un alibi pour imposer sur les autres, comme l’économie aujourd’hui ! Parmi les prêtres, il y a des gens magnifiques mais dans les hautes institutions on ne voit que du pouvoir, etc.
- La même chose dans le travail...
- Attention l’organisation n’est pas l’institution : ce qui est la doctrine et la façon de la mettre en œuvre. L’idéologie est nécessaire…
- Mais la mise en œuvre est toujours une catastrophe
- Je suis d’accord. L’homme est le seul qui a besoin de transcendance. Depuis les primitifs, ils inventaient leurs dieux mais n’est-ce pas le même dieu qu’aujourd’hui. A besoin de se surpasser… de la même façon que on a inventé le x en mathématiques on a inventé le dieu…
- Pourquoi la religion catholique est toujours attaquée ? Vous avez du respect mais vous commencez à céder un peu de votre laïcité avec les musulmans (parle des Français). On n’avait pas le droit de mettre el crucifix mais il faut toujours une salle pour prier, c’est obligatoire. En Allemagne, il y a toujours un livre de prière.


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