dimanche 23 mars 2008

Condé 22 – 18 décembre 2007 - Pour Noël


Quelles nourritures pour ce noël ?

D'abord une magnifique tarte...

- La « Jenlain », bière du nord présentée avec l’accent du Nord : amertume, un tchio gout de cuisson, 7°5, très proche des trappistes belges. Je suis petit Belge tant que la Belgique existe.
- Et du pâté de Surgères et des madeleine maison…
- Les mêmes nouvelles vues de France et d’Espagne paraissent deux choses différentes. Ex la visite de Kadaffi : inaperçue en Espagne et de nombreuses controverses en France. Sarkozy, qui bouge tout le temps, « il me fait penser à Louis de Funès, il m’est sympathique. Il a l’air de sortir d’une guerre entre maures et chrétien ». Quelques journalistes espagnols commencent à en avoir assez du spectacle.
- Les sandwichs de ma mère : elle faisait ça à Noël et les jours des Reyes ; c’est très facile à faire et c’est léger, très frais. Il y a de l’œuf, de la salade et de l’avocat. Tu peux mettre ce que tu veux.
- Le vin « Campillo » de Rioja : c’est un vin que mon mari a rapporté suite à des cours d’œnologie : il achète tout son vin dans le bar où il a pris ses cours !
- L’empanada : du jambon cuit, du jambon espagnol, du fromage et de la sauce béchamel.. C’est pour ça que j’ai sali mon pantalon ! J’ai découvert cette empanada chez une prof de français qui est à la retraite.
- Une autre empanada : une vraie asturienne, une pâte » brisée faite à la maison, avec du vin blanc, de l’eau, de l’huile, de l’œuf et de la farine, dedans il y a des oignons, des poivrons rouge et vert, de la sauce tomate, du poivre et du sel et de la viande (là il y a un peu de poulet aussi).
- La spécialité locale : aller chez « le meilleur pâtissier » pour acheter tous ces petits gâteaux salé : salchichas, …
- Les petits gâteaux… Et les chocolats

La question qui tue : ce qui vous est insupportable
- Je déteste les personnages autoritaires et suffisants. Ça j’en ai parlé longtemps avec mon psychanalyste. Au moins je sais d’où viennent mes boutons et ça me bloque moins qu’avant !
- Moi figure toi, moi ça me fait à l’intérieur. Je pense que à l’âge que j’ai, je peux tout supporter, je ne vais pas faire de drame mais au fond de moi je ne supporte pas quand quelqu’un humilie un autre. Je pense que c’est une bêtise.
- J’ai trouvé ça autour de moi au travail ; parce que je vois les infirmières qui traitent très mal les gens qui font le ménage ; c’est pas le niveau le plus haut qui est arrogant, c’est celui du milieu.
- ça je peux le comprendre, c’est humain, pas très beau mais humain. Mais si c’est quelqu’un qui a beaucoup de hauteur, ce qui me provoque, c’est à quoi il se rabaisse… c’est une souffrance terrible ! Quand on t’insulte je suis persuadé que c’est aussi un cri.
- Humilier quelqu’un c’est vraiment horrible. Ce que je ne pouvais pas supporter au lycée c’est les enfants qui étaient méchants avec les autres… Je me fâchais, je criais et je n’aimais vraiment pas ça. Il y a eu ainsi un conflit qui a failli finir au couteau. J’ai parlé seule au bureau avec le mauvais garçon et je lui ai fait croire que je pouvais le faire virer du lycée (je savais que je ne pouvais pas le faire).
- Pour moi la liberté, c’est le plus important…
- Je ne supporte pas les gens qui se plaignent constamment. Des gens qui ont tout et qui se plaignent ! Ils veulent plus d’argent, un autre appartement…
- Moi, c’est ceux qui méprisent les autres, qui pensent que ce qu’ils pensent est correct et qui rejettent les autres.
- Avant de vivre ici je n’avais pas expérimenté ça : si tu ne dis pas la même chose que toi, on est ennemi
- C’est le manque de liberté
- C’est aussi ne pas savoir débattre, c’est une dispute
- De fait en espagnol, discutir c’est se disputer !
- Moi je me rappelle que on nous disait quand j’étais en France que je parlais de façon très abstraite ; si on n’est pas d’accord, il faut trouver un autre mot qui ne fâche pas l’autre ; ex : « este va a misa », c’est quelque chose va a misa…
- C’est comme en France mais le débat c’est d’abord l’écoute et ça peut être des critiques très féroces mais on y passe tous, un jeu intellectuel, on cherche à comprendre, on doit être tout à fait clair.
- En Français il y a un mot qui dit convaincre c’est vaincre un con, tu ne doit pas vaincre un con ! Depuis je ne cherche pas à convaincre celui qui est trop pris par ses tripes !
- Moi ce que je ne supporte pas c’est de ne pas comprendre ce qu’il se passe, je peux devenir agressif !
- Moi j’ai peur du conflit.
- Tu n’es pas Belge ?!
- Non, même quand j’ai été blessée, je me réconcilie facilement. Je ne supporte pas d’être en conflit. Je vais me souvenir de la blessure, le fait de me réconcilier me fait accepter la blessure.
- L’autre s’est rendu compte ?
- Oui, je le dis.
C’est peut-être le plus difficile : de dire là où ça fait mal.
- Non au contraire, je me libère si je trouve où.
- Ça t’oblige à céder.
- Oui, mais en disant la blessure, j’arrive souvent à retrouver la personne. J’ai réussi à arrêter le conflit ! Je considère que c’est une faiblesse.

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