dimanche 2 mars 2008

Condé 21(novembre 07) : Condé et condésiens

Le point sur le Condé

Qui sont les condésiens ?
- Je suis professeur d’espagnol pour les étrangers, je comprends le français mais je parle un peu
- J'ai habité mon enfance en Belgique,
- Moi, la première fois que je suis venue à l’alliance on m’a dit tu as un nom de voiture et moi j’ai dit non c’est la voiture qui a mon nom !
- J'ai cinq enfants, deux petits-enfants, bon un mari, je suis professeur à la retraite, et j’aurais voulu être une beauté, ah comme ça ! C’est important d’être belle avec une cervelle parce que tu peux faire beaucoup de choses car les hommes (bouche-toi les oreilles JM) sont un peu idiots, ça aurait été très intéressant ; j’aurais voulu être beaucoup de choses, infirmière, médecin, écrivain, chanteuse, quand je préparais la fin des études, j’étais le comité, la secrétaire, j’étais tout, j’étais la seule. Je connaissais un professeur car dès qu’il rentrait je sortais. J’ai échoué l’examen alors que je l’avais fait très bien. Je suis allé voir le prof qui m’a dit : oui mais dès que j’arrive, tu sors de la classe. On a fait des bals, on a mis sur les affiches « les beautés de philosophies »
- Mais tu n’expliques pas comment on allait à l’université à l’époque : en tailleur, en talon haut, on avait l’air d’avoir 40 ans quand on avait 20
- Avec le sac comme ça, collé au corps, les cheveux en chignons…
- Oui quand j’ai vu ma photo où j’avais 17 ans, on dirait que j’avais 60 ans. J’ai chanté à la radio : j’aurais du être fameuse, mais non ! On a gagné beaucoup d’argent, on a fait un voyage de 24 jours dans le nord de l’Espagne, le sud de la France et l’Italie,
- Tout le monde me connaît déjà !
- J'habite ici depuis quelques mois avec mon mari qui travaille ici et on est occupé à s’habituer à vivre ici. C’est l’aventure, ça change...

Des sujets à traiter…
J’aimerais bien qu’on reparle de nos vieux rois et de nos vieilles reines
Et travailler sur des petits textes comme celui de la Boétie
On peut les lire à la maison, même en espagnol et les commenter en français
Ou les reines françaises ?
Ex : la reine scélérate, Marie-Antoinette à travers les pamphlets.
- Un livre qui restitue l’honneur de Marie-Antoinette ?
- Pour moi MA a toujours été la disparition de l’héritier, du dauphin… J’ai toujours pensé à cet enfant ! Pour la mère, ça a du être une chose affreuse. Tous les autres ont été sauvés. L’enfant a disparu, on sait qu’il a été humilié tout le temps… puis on ne sait rien.
- J’ai vu le film, de cette réalisatrice Sofia Coppola, Marie-Antoinette ; c’est très dur car la vie de cour était un nid de vipère. Elle était étrangère, tout pour être bouc émissaire d’un monde en train de s’écrouler ;
On pourrait étudier des textes sur cette époque, qu’est-ce qu’on a…


Les conférences de Philippe d’Iribarne et l'honneur :
- On confond l’honneur et la honra : l’honneur appartient à soi, la honra c’est l’opinion qu’ont les gens de toi ; quand on disait que la famille avait perdu la honra, cétait sa place dans la société
- La distinction ce n’est pas si simple
- Par exemple j’ai trois enfants, si l'un est voleur, il fait perdre la honra mais moi je garde l’honneur
- Je pense que maintenant on peut faire quelque chose et on perd rien ; on voit des vols de millions dans les journaux, il va en prison, quand il sort il a gardé l’argent et tout le monde laisse faire
- Je pense que ces idées aujourd’hui n’existent pas
- Ce qu’il disait (Ph. d'Iribarne) c’est que la conscience d’honneur on ne l’a pas mais elle existe dans notre subconscient et par rapport à cela on agit en groupe humain… Par exemple en France cette insubordination et cette subordination ici
- Je suis pas d’accord : j’ai vu dans les lycées en France, la subordination était totale
- Peut-être l’idée de la légitimité du métier
- Mais on gardait la relation comme avec le roi alors qui ici on est à tu et à toi
- Ce n’est pas le subconscient c’est partout autour : tout le monde sait ce qui de notre qualification mais si on nous fait faire quelque chose en dehors de nos compétences on est contre l’honneur. C’est partout pareil…

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